Note 8 : Le second empire a été officiellement proclamé le 2 décembre 1852
 
Note 9: Il s'agit pour le premier de François Xavier Pabot du Chatelard, né en 1809 à Piégut et pour le second de son frère Antoine Théodore , né en 1810 à Piégut, les deux fils du maire Antoine François Pabot du Chatelard.
1841
On équipe l'école communale. 27 F sont dus au sr Devergnes pour la confection de bancs, tables et tableau pour l'école communale.
 
1842
15 mai : Le conseil vote 300F pour la reconstruction du mur de l'église qui s'est écroulé.
20 novembre :  
« Monsieur le Maire a fait part au conseil des difficultés qu'il y avait aujourd'hui d'acquérir d'une manière solide la maison du nommé Bonithon, pour faire une maison d'école par suite du décès de son épouse qui laisse trois enfants mineurs. Il a en même temps communiqué au conseil une proposition que Monsieur Macary, voyant l'embarras de la commune, et pour ne pas la voir exposée à perdre la subvention de 2500 francs que Monsieur le Ministre de l'instruction publique a bien voulu lui accorder, a faite d'une maison toute neuve, située dans un endroit très convenable du bourg, bien aérée, très bien distribuée ainsi qu'on peut s(en convaincre par le plan ci-joint pour le prix de quatre mille cent francs qui seront comptés à Monsieur Macary lors de leurs échéances qui seront fixées plus bas.
Monsieur le Maire a fait apprécier au conseil le plus grand avantage qu'il y aurait pour la commune d'acheter la maison de Monsieur Macary que celle du sieur Bonithon, lors même que cela pourrait se faire, que d'acquisition et de réparation pour l'approprier convenablement, coûterait 4054 francs et qui n'offre pas, à beaucoup près autant d'avantages, tant sous le rapport de la solidité que sous celui de la position et de la distribution… »
Le conseil décide l'acquisition de la maison Macary et vote une somme de 1800 F pour compléter la subvention ministérielle de 2500F.
 
1843
26 mars : Les habitants de la Chapelle et quelques habitants de Teyjat réclament une ligne de communication pour se rendre à Piégut dont le marché hebdomadaire est réputé.
« Le maire expose qu'il importe beaucoup à la commune qu'une ligne de communication entre Piégut, lieu considérable où chaque semaine se tiennent des marchés de la plus haute importance et le bourg de Javerlhac passant tout près du chef-lieu de la commune de Teyjat au village de Chauffour même commune, soit promptement établi afin de faciliter l'écoulement de nos vins et même de nos produits de toute nature sur le Limousin. »
Le conseil demande que le « très mauvais chemin qui existe soit classé au rang des chemins de première classe .»
14 mai : Le conseil notifie son refus de contribuer au chemin de grande communication de Périgueux à Bussière qui ne serait d'aucune utilité à la commune et plaide pour l'amélioration des chemins vers Piégut et Nontron « lieux si importants pour leurs marchés qui se tiennent toutes les semaines et par leur commerce en tout genre et où les habitants de cette commune se voient forcés de renoncer à aller en hiver tant ils (les chemins) sont impraticables, ce qui leur porte le plus grand préjudice pour la vente de leurs cochons et de leurs vins leur principale ressource. »
Ce passage confirme l'importance de la viticulture à Teyjat à cette époque. Il est encore rappelé lors d'une séance suivante que les vins constituent la principale ressource de la commune.
Le 2 septembre, MM Mazeau et Pabot du Chatelard sont reconduits dans leurs fonctions respectives.
Le 24 septembre, il est toujours question des chemins ; pour la départementale n°15, le conseil se prononce pour un tracé ‘par le haut' qui profiterait aussi à Etouars et le Bourdeix, plutôt que le tracé qui suit la direction du Bandiat.
De 1841 à 1860
1845
18 mai : Délibération sur les indigents.
« Monsieur le maire vu le nombre des pauvres toujours croissant dans cette commune, et la plupart étrangers, a proposé au conseil de faire le dénombrement des indigents de la commune et de faire une collecte parmi tous les habitants en position de faire quelques sacrifices et heureux par là de contribuer au soulagement de leurs malheureux concitoyens, dont le produit versé entre les mains de monsieur le trésorier de la fabrique… sera destiné à soulager ceux dont les infirmités ou l'âge trop avancé les empêchent de pourvoir à leur subsistance et à leur entretien. »
Cela part d'un bon sentiment mais plus loin :
« Monsieur le Maire a fait entrevoir que cette mesure aurait le double avantage 1e de faire l'aumone avec plus de discernement attendu qu'elle ne serait faite qu'aux indigents de la localité, et qu'ainsi les fénéants et qui sont cependant valides se verraient forcés de travailler.
2e que les vrais pauvres qui sont dans la cruelle nécessité d'avoir recours à la charité publique pour subsister seraient certains d'être secourus dans leur malheur, sans être obligés de courir du matin au soir dans des chemins impraticables pour eux par des temps affreux et exposés souvent à succomber à l'excès des fatigues ou à la rigueur du temps. »
 
1846
10 mai : L'agent voyer réclame 280 F à la commune pour un plan et un devis qu'il a faits de la maison d'école. Le conseil trouve cette somme exagérée, compte tenu que l'agent voyer n'a pas surveillé les travaux comme il aurait dû le faire.
 
1848
A la date du 8 octobre, un compte rendu révèle que M Pabot du Chatelard est devenu maire et François Dapien adjoint mais on ne trouve pas trace de la date de leur nomination.  
 
1849
15 avril : L'instituteur M Videau Perrière démissionne ; il est remplacé par M Cazenave Henry qui produit son brevet de capacité et un certificat de moralité.
 
29 juillet : Le projet du curé Vedey de créer à Teyjat une colonie agricole reçoit l'approbation du conseil et une subvention de 4 centimes par franc sur les quatre contributions directes.
« …seraient reçus, nourris et entretenus les enfants abandonnés et ceux qui n'auraient pas de moyens d'existence. Ces enfants recevraient dans cet établissement avec l'instruction religieuse et une saine morale, les premiers éléments de l'instruction primaire, y apprendraient les principes les plus usuels de l'agriculture pratique que des applications journalières graveraient en eux… »
1852
7 décembre : A l'occasion de la proclamation du second empire, des subsides sont distribués aux indigents. La commune reconnaît 20 indigents aux quels sont distribués chacun 5 kg de pain, 1 d'huile et ½ de viande.
(Note 8)
 
1853
17 février :
« Sire,
Le conseil municipal de Teyjat vient déposer aux pieds de votre majesté ses respectueuses félicitations à l'occasion du grand évènement qui, en assurant l'avenir de votre dynastie, veut conserver la destinée du pays.
Les paroles si nobles, si nationales, si touchantes prononcées par votre majesté en présence des grands corps de l'état ont trouvé dans notre population un écho sympathique dont nous sommes heureux d'être les interprètes.
L'union que votre Majesté vient de faire reporter naturellement tous les souvenirs vers l'auguste Impératrice Joséphine de si bienfaisante mémoire et que le peuple a tant aimée, c'est donc avec une joie profondément sentie, c'est avec bonheur que nous venons nous associer aux acclamations par lesquelles la France entière donne à son glorieux libérateur un nouveau témoignage de sa profonde gratitude et de son fidèle dévouement.
Nous sommes, sire, avec le plus profond respect, de votre majesté les très humbles et soumis serviteurs. »
 
16 mai : sur proposition du maire, le conseil écrit à l'empereur :
« Sire,
Le décret portant concession des chemins de fer de Lyon à Bordeau et de Limoges à Agen va produire dans nos contrées des bienfaits immences. Aussi Sire le conseil municipal de Teyjat, entrevoyant l'ère heureuse qui va s'ouvrir dans la Dordogne dépose à vos pieds l'expression de sa reconnaissance et de son dévouement.
Nous sommes avec le plus profond respect, Sire, de votre majesté les très humbles et obéissants serviteurs. »
 
19 septembre : A l'approche des vendanges, on constate des vols considérables de raisin. Le conseil fixe dans un ‘ban de vendanges' la date du 30 septembre.  
 
1854
23 janvier : Un décret impérial accorde une subvention aux communes qui acceptent de s'imposer pour créer des ateliers de charité pour procurer du travail aux pauvres.
« Le conseil et les plus fort imposés reconnaissant l'urgence de procurer du travail aux malheureux, attendu que la commune n'a aucune ressource particulière pour venir en aide aux pauvres que le vote d'un impôt extraordinaire, est d'avis à la grande majorité de voter un emprunt de mille deux cents francs , à laquelle somme se trouve réunie celle de soixante francs faite pour don aux pauvres de la commune par Mr Pabot du Chatelard, conseiller à la cour impériale de Limoges et celle de deux cents francs pour le même but faite par Mr Pabot du Chatelard, receveur aux douanes à Arles (mot barré) Harles : total 1460F.
Laquelle somme de 1200F le conseil et les plus fort imposés entendent être employée au chantier sus indiqué aux pauvres honteux et mendians »
(Note 9)
En note dans la marge : la somme a été réduite à 400F.
 
1855
19 août : Un décret impérial impose une taxe sur les chiens. Le conseil la fixe à 6F pour les chiens de première catégorie et 1F pour la 2ème catégorie.
 
1857
Le traitement de l'instituteur est fixé à 200F par an.
Les élèves sont répartis en 3 catégories suivant leur niveau d'instruction. Ils paient 1F par mois pour la 1ère catégorie, 1,50F pour la 2ème, 2F pour la 3ème. Les indigents sont reçus gratuitement.
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1858
13 juin : Le conseil « veut témoigner à M Danède, instituteur primaire de la commune, sa gratitude pour les soins qu'il donne aux élèves de cette commune qui fréquentent sa classe » et vote en sa faveur une somme de 100F.
 
1859
19 mai : Des réparations longtemps différées sont devenues urgentes. A la maison d'école, l'instituteur et les élèves ne sont plus à l'abri et il pleut dans l'église.  
Les travaux sont estimés à 120F pour l'école et 400F pour l'église et le conseil, qui considère que la commune a longtemps été oubliée dans les distributions, réclame une subvention au préfet.
A la même date, le conseil vote une somme de 25F pour concourir à l'érection à Périgueux d'une statue au général Daumesnil, l'une des gloires du Périgord.
 
4 Août, nouvelle missive à l'empereur :
« Sire,
Depuis avoir conduit une vaillante armée sur des champs de bataille déjà connus par un ennemi redoutable, vous n'avez fait, Sire, au milieu de tous vos succès, qu'agrandir votre gloire en signant une paix sure te honorable pour la France.
L'Europe entière s'en étonne et s'en émeut. La France admire votre magnanimité, votre sagesse et en bénit les effets… »
 
1860
Le conseil vote une somme de 50F pour des dépenses très urgentes : Une carte de France, 10 ardoises pour l'école et 6 bancs  tant pour l'église que pour l'école.
6 septembre : Le conseil élu le 19 août prête serment. Pabot du Chatelard reste maire Et François Mazeau adjoint.