1872
La population de Teyjat est de 733 habitants.
1873
21 décembre : Présentation d'un plan et devis pour la construction d'un beffroi à l'église paroissiale :
« Considérant qu'un beffroi ne pourra que consolider le mur de face tenant lieu de clocher et que le devis pour la construction et la fourniture n'est pas trop élevé ;
Considérant que la charpente du clocher servant à abriter les cloches tombe en ruines et qu'il est urgent de le faire refaire et que la dépense serait à proportion plus élevée que celle de la construction d'un beffroi et présenterait beaucoup moins de solidité par égard au mur figurant le clocher ;
Approuve à l'unanimité les plans et devis… »
1874
25mars :
Entre autres devis et factures soumis au conseil :
- devis des travaux au clocher et à la charpente de l'église par M Bontemps, charpentier : 330,04F
- frais et honoraires de M Candie, architecte civil, pour les plans et devis des maisons d'école :107,80F qui ne lui seront payés que quand il aura apporté les modifications demandées.
Le tracé du dernier tronçon du CV n°2 de Teyjat à Soudat est sujet à discussion.
MM Barret, Bernard et Chalard sont désignés pour former une commission qui étudiera le meilleur tracé. Une réunion extraordinaire se tient à ce sujet le 7 juin suivant.
« Puisque le conseil est appelé à émettre son avis sur le dernier tronçon du chemin vicinal n°2, il veut dire la vérité toute entière, ne serait-ce que pour faire regretter les dépenses considérables qu'on a occasionnées à la commune par les nombreux tracés qu'on l'a forcée à faire faire.
Le conseil municipal tient à dire à la commune dont il a soutenu les intérêts qu'il n'a jamais provoqué ni approuvé les tiraillements qui se sont produits dans cette circonstance.
De même que les grandes routes passent par les grandes villes… les moyennes dans les moyennes… les petites dans les petits endroits ou bourgs, de même aussi les plus petites devraient passer infailliblement dans les villages et les hameaux au lieu de chercher à les éviter.
C'est ce qui est arrivé au tracé actuel. Deux villages de la commune étaient sur le parcours, Braugnac et le Chatelard. A première vue, tous les deux devraient bénéficier naturellement de cette route ; cependant, peu s'en est fallu qu'aucun ne profitât de cet avantage et c'est à grand peine si Braugnac a pu obtenir cette faveur.
Tant que le tracé n'était approuvé que jusque Pierre-plate, on avait espéré qu'au lieu de prendre le versant à droite, on aurait pris à gauche pour aller passer au Chatelard mais aujourd'hui que le tracé est approuvé jusqu'à la fontaine de Lauterie, il ne reste plus au conseil qu'à faire des vœux pour que le chemin passe le plus près possible du Chatelard… »
On trouve aussi dans les archives la copie non datée d'une lettre de Antoine Desmoulin, conseiller et propriétaire au Chatelard, adressée au préfet et qui relance la polémique, face à M Perrot :
« …Je croyais qu'un honnête homme (il s'agit de M Perrot) avec de bons sentiments était appelé à soutenir les intérêts d'une commune devrait faire passer toujours les intérêts généreaux avant les intérêts particuliers, sans doute que mon contradicteur n'en ferait pas autant. Souvent ce qui honnore les uns deshonnore les autres.
Il faut dire que M Perrot qui se pose comme un modèle de probité et d'honnêteté à suivre est l'homme qui a le plus contribué au tracé actuel de la route n°2 et qui a poussé la commune à de fortes dépenses en travaux et en indemnité tandis qu'il a empêché la route de passer dans le village du Chatelard où elle aurait été beaucoup plus utile et moins onéreuse ; tous les jours, il y a des éboulements considérables de terrains qui occasionnerons des frais incalculables d'entretien.
Dans de semblables conditions, il faut une certaine audace pour venir critiqué et presque blamé le conseil municipal dans ce qu'il fait…»
30 août 1874 :
« … la nommé Jeanne Marchapt veuve Lalande âgée de 70 ans, domiciliée dans cette commune au village de Chauffour, indigente secourue par la charité, se trouve atteinte d'une maladie intérieure qui d'après le certificat qui lui a éte remis par M Bonneau docteur médecin, exige de fréquentes visites d'un médecin, des médicaments et des soins, toutes les choses nécessairement très coûteuses et que cette pauvre femme ne pourrait certainement pas se procurer (son fils est idiot) si la commune ne venait à son secours ; que le moyen le plus simple et le plus sûr d'arriver à une guérison ou pour le moins à un soulagement était de demander son admission dans un hôpital, celui de Nontron par exemple, mais que pour obtenir cette admission, il était obligatoire de voter une somme de 0,90F par jour tant qu'elle aura besoin de rester dans ledit hôpital… »
Le conseil vote à l'unanimité la somme réclamée par l'hôpital.
A la même séance est votée l'acquisition de 8 ares de terrain appartenant à M Chalard pour l'agrandissement du cimetière pour le prix de 600F.
Toujours à la même séance :
« …Mr le président ayant proposé à l'assemblée de faire l'acquisition pour l'école de garçons déjà établie et pour l'école de filles qui, il l'espère, ne tardera pas à être établie dans la commune de deux exemplaires de la nouvelle carte routière du département, concédée aux communes au prix de dix francs l'exemplaire, M Barret dont le dévouement pour tout ce qui touche à l'instruction est bien connu, a généreusement offert de payer le coût des deux exemplaires… »