note 1: Suite à la loi de séparation de l'église et de l'état du 9 décembre 1905 et aux inventaires souvent houleux qui ont suivi, la loi du 2 janvier 1907 organise la répartition des biens immobiliers de l'Eglise.
1901
10 février : Les travaux de toiture des écoles et du logement de l'instituteur ont été longtemps ajournés et deviennent urgents. « … la partie de toiture surmontant les bâtiments personnellement occupés par l'instituteur sont dans un état de vétusté tel qu'à tout moment on peut s'attendre à en voir tomber une partie, ce qui serait plein d'inconvénients pour lui et pour la commune. » Le maire fait dans l'euphémisme !
Le conseil approuve les devis de travaux pour un montant de 600F mais étale les dépenses sur 2 ans.
Le conseil approuve une pétition des riverains de la Marcorive qui s'opposent à l'établissement de barrages d'irrigation en amont de la commune.
 
9 juin : M Bourrinet, l'instituteur, présente une souscription de 130F pour l'établissement d'une bibliothèque scolaire et l'achat d'une ‘lanterne à projections' pour développer l'instruction des adultes des deux sexes.
Le conseil accepte la souscription et ajoute une somme de 50F « considérant qu'on ne saurait, en effet, trop répandre l'instruction dans nos campagnes parmi une population encore très arriérée. » !
 
1902
28 septembre : Les travaux du clocher sont adjugés à l'entreprise Aupy Pierre, de Piégut, qui offre un rabais de 4%.
 
19 octobre : une cantine scolaire destinée à fournir l'hiver prochain la soupe chaude aux enfants des deux écoles  pourrait fonctionner à partir du 1er décembre.  
Le conseil note que 60 enfants pourraient profiter de la cantine, dont presque tous habitent à plus de 3km de l'école.
 
1903
6 février : Création d'une caisse départementale de prévoyance et de secours (dispositif d'assurance) contre la mortalité du bétail.
Le conseil fait remarquer que « le signalement de chaque animal, bon pour les chevaux, mulets et ânes qu'on conserve généralement longtemps est impossible ici pour les animaux de l'espèce bovine, les cultivateurs changeant très fréquemment la plus grande partie des bêtes de leur exploitation. »
29 mars : L'emprunt de 3500F sur 30 ans destiné au financement du clocher est approuvé.  
Il est contracté auprès du Crédit Foncier de France au taux annuel de 3,85%.
Le 3 mai, les travaux ont commencé mais l'architecte M Charles a fait des modifications au projet (en particulier, il a diminué la hauteur du clocher) sans en avertir le conseil qui ne possède donc pas les nouveaux plans.
M Charles est convoqué par le conseil qui, après un vote, rejette par 6 voix contre 2 le projet modifié en cours d'exécution et veut s'en tenir au projet initialement approuvé.
M Charles se fâche, se refuse à exécuter le projet approuvé et quitte la séance en emportant avec lui ses plans non approuvés.
Le maire est chargé de mettre M Charles en demeure de reprendre les travaux conformément aux plans approuvés et en cas de refus, de désigner un directeur de travaux.
Il s'ensuit un échange de courriers et on s'achemine vers un compromis, M Charles acceptant d'augmenter de 2,50m la hauteur du clocher et le conseil acceptant une diminution de 2,15m par rapport au projet approuvé.
 
Le 17 mai, M Charles est de nouveau convoqué par le conseil. Le conseil accepte finalement la proposition de M Charles de rehausser le clocher de 1,81m en maçonnerie et de 0,70m en flèche, ce qui porte la hauteur totale du clocher à 24,26m.
 
1904
7 février : Les pluies des jours précédents ont provoqué divers éboulements, en particulier le mur de la cour du presbytère qui s'est écroulé sur 7 à 8m.
 
15 mai : réélection du maire P. Valeix et de l'adjoint Robert. M Pabot du Chatelard Christian et Donzeau Jean, fils du maire Donzeau Adrien entrent au conseil.
 
20 novembre : Il y a de nouvelles et nombreuses plaintes au sujet de la tournée du facteur :  
« le facteur actuel, par suite d'une tournée beaucoup trop grande pour lui, ne revient à Javerlhac que fort tard dans la soirée et très souvent après le départ du train de cinq heures et demie. Il résulte de cela que très souvent, on ne peut répondre à une lettre le même jour… il serait urgent qu'une modification se produise sans tarder d'autant plus que personne n'ignore qu'un autre facteur du bureau de Javerlhac a une tournée dérisoire. »
La place vers 1909  
Au centre, les jardins dont l'acquisition est prévue pour l'agrandir
De 1901 à 1914
à suivre...
1908
17mai : Election du maire M Pabot-Chatelard Alpinien Juste avec 11 voix sur 12. L'ancien maire M Valeix Pierre est toujours conseiller.
L'adjoint est le docteur Agard-Laroche élu avec 8 voix contre 4 à M Robert Louis Auguste.
M Pabot de Chatelard Daniel, futur maire lui aussi, remplace au conseil M Pabot du Chatelard Christian.
 
2 août : Lors de la fête patronale, le kiosque que M Forestier a mis à la disposition de la commune s'est incendié et une pierre du kiosque « échappée pendant l'incendie » est tombée sur la toiture de la grange de M Chavalarias, épicier au bourg.
A une date indéterminée mais probablement en 1908, l'instituteur Bourrinet écrit au maire une lettre qui nous donne une photographie vivante de la place du village qui était plus animée à cette époque qu'aujourd'hui. Les plans établis pour l'aménagement de cette place nous aident aussi à comprendre les problèmes de l'instituteur et de ses élèves.
     «… depuis le début de la cantine actuelle, les enfants sont obligés de passer dans l'eau, soit près de la maison inhabitée de Brudrieux, soit pour      traverser la place, soit même pour passer devant l'école des filles lorsque la buse du pré Desport est fermée… ayant voulu éviter ce premier barbotage en longeant le jardin de Brudrieux, j'ai eu de ce côté l'inconvénient de voir plusieurs enfants glisser sur les rochers du chemin et l'un d'eux déjà infirme, tomber d'échine sur des pierres…
Enfin, quoique le cas ne se soit encore produit qu'une fois, aussitôt que l'eau diminue, les charrettes de topinambours encombrent la route et les élèves sont obligés de passer sous des timons relevés très mal consolidés et qu'un caprice d'enfant peut faire tomber en les touchant si toutefois ils ne tombent pas d'eux-mêmes (se rappeler l'accident Gauthier). Les bœufs de ces charrettes sont presque toujours sur le passage, soit sur la buse formant pont qui, étant fermée, déborde, soit attachés près du marronnier ou à la maison de Brudrieux.
Dans ces cas, ils se mettent en travers et rendent le passage presque impossible ou très dangereux ; alors il faut le plus souvent discuter avec des gens qui – cela m'est arrivé plusieurs fois – ne se dérangent pas ou deviennent même insolents.
Ces faits que j'ai souvent signalés se reproduisent continuellement et continuellement mes enfants se trouvent soit en danger d'accident, soit en danger de maladie par suite de l'eau dont leurs sabots se remplissent… »
Le programme de la fête de 1908
1910
10 juin : Le maire a fait établir un plan concernant la reconstruction du logement personnel de l'instituteur. Il rappelle que l'état du logement actuel est non seulement des plus délabré (il l'était déjà en 1901) mais que son ensemble menace ruine et donne de sérieuses inquiétudes de solidité. Le maire ajoute qu'il s'est produit un affaissement général du plancher d'une chambre, que les murs continuent de se désagréger, ce qui entraîne l'envahissement des locaux par les rats les punaises et autres animaux désagréables.
Quant à la salle de classe de l'école des filles, elle est depuis longtemps trop petite et peu commode.
Le conseil approuve les plans et devis pour mener les travaux conjointement.
 
Le 9 octobre suivant, le conseil accepte l'achat à l'amiable du pré Desport pour 1250F.
 
1911
En ce début du XXème siècle, une grande partie des délibérations est consacrée à des tâches d'assistance sociale : secours aux vieillards, indigents, malades et infirmes, assistance médicale, examen des demandes d'exemption pour soutien de famille.
On compte cette année là 4 indigents secourus par la commune et y résidant, plus 2 résidant hors de la commune. Les indigents secourus reçoivent 10F par mois.
2 mars : Pierre Bourrinet, secrétaire de mairie, est désigné pour effectuer les opérations de recensement moyennant une indemnité de 90F. Le 27 mars, il se plaint au conseil que son salaire de secrétaire de mairie est resté inchangé depuis 10 ans alors que le travail a considérablement augmenté et qu'il s'occupe bénévolement du bureau d'assistance.
Le conseil accorde l'autorisation au curé Grellety de faire agrandir la sacristie à ses frais.
 
23 juillet : Election du maire en remplacement de M Pabot-Chatelard démissionnaire.
Rien n'est mentionné dans les registres mais la démission du maire est vraisemblablement motivée par sa mise en minorité au conseil. Il se représente et n'obtient que 5 voix contre 6 à M Vertuaux Pierre qui est donc proclamé maire.
Pour autant, M Vertuaux ne semble pas recueillir l'assentiment du conseil qui manifeste sa mauvaise humeur en ne répondant pas à ses convocations. Ainsi, il ne se trouve qu'un conseiller à répondre à la première convocation pour la session de novembre.
Le maire est systématiquement obligé de faire 3 convocations successives pour chaque session (à la troisième convocation, le conseil peut délibérer quelque soit le nombre de présents).
Les conseillers ne se déplacent que pour les sujets importants ; pour les affaires courantes, les décisions se prennent parfois à l'unanimité de … 1 conseiller !
 
1912
Les nouvelles élections n'arrangent pas les choses car il n'y a toujours pas de majorité au conseil.
 Le 9 mai, l'élection du maire est mouvementée : Au premier tour, MM Gauthier et Valeix  obtiennent chacun 6 voix mais M Gauthier déclare qu'il n'est pas candidat à la mairie.
Au 2ème tour, MM Vertuaux et Valeix obtiennent chacun 6 voix. Au 3ème tour, on retrouve à nouveau MM Gauthier et Valeix à égalité. M Gauthier qui fait office de président fait remarquer qu'il a déjà refusé d'être maire et proclame élu M Valeix.
A ce moment, MM Vertuaux, Du Chatelard Daniel, Rougier, Fauconnet, Virouleau, Gesson quittent la salle.
Il ne reste que 6 conseillers pour l'élection de l'adjoint qui ne peut donc être élu à la majorité requise de 7 voix. M Gauthier est élu au Troisième tour à la pluralité des voix.
A la suite de quoi les conseillers qui avaient quitté la salle élèvent une protestation qui laisse perplexe et qui semble écrite dans la précipitation :
« Nous soussignés membres du conseil municipal protestons contre l'élection de M Valeix comme maire de la commune de Teyjat qui au premier tour de scrutin a obtenu six voix, Gauthier Guillaume six voix, 2ème tour Valeix six voix, Vertuaux six voix, 3ème tour Valeix six Gauthier six voix Gauthier étant le plus âgé doit être maire et non Valeix, Valeix doit être maire et non Gauthier, refusons alors de prendre part au vote pour la nomination de l'adjoint tant que M Gauthier n'aura pas donné sa démission de maire. Ont signé les membres du conseil municipal (sur les deux copies du procès verbal d'installation se trouvent les signatures de MM Vertuaux, Fauconnet, du Chatelard, Gesson, Rougier, Virouleau. »
 
Le 23 juin suivant, seuls les partisans du maire Valeix, Gauthier, Agard, Lagrange, Forestier et Fontaneau se rendent à sa première convocation.
Pour la session d'août, l'absentéisme domine toujours au deux premières convocations mais à la troisième convocation, le conseil est au complet. Il approuve le devis de réparation de la fontaine du bourg dont l'état pourrait provoquer des accidents aux enfants des écoles qui viennent y puiser l'eau.  
L'eau sera désormais obtenue « au moyen d'un appareil élévatoire convenable ».
Le Dr Capitan, représentant du ministère des beaux arts, se rend à Teyjat pour examiner les travaux à faire pour rendre plus facile l'accès à la grotte de la mairie.
L'instituteur Bourrinet, correspondant du sous-comité des monuments mégalithiques offre une souscription personnelle de 50F pour faire réparer la rampe de chez Gallié dans sa partie la plus dangereuse surplombant les bâtiments communaux et la grotte de la mairie.
 
1913
23 février : 12 personnes sont secourues en tant que vieillards, infirmes ou incurables.  
Une souscription recueille 730F pour construire un chemin allant de CV2 (de Teyjat à Soudat) au hameau de Lauterie.
Les fournitures scolaires seront gratuites pour les enfants des 2 écoles communales.
 
8 mai : La commune obtient une subvention ministérielle de 12140 F (sur devis estimatif de 20000 F) pour la reconstruction du logement de l'instituteur et l'agrandissement de l'école des filles, et décide d'emprunter le complément. Ont signé les membres présents sauf MM du Chatelard et Rougier, qui demandent à ce que le conseil soit au complet pour voter l'emprunt.
 
8 juin : Il y a eu semble-t-il une élection partielle le 25 mai. On apprend que M Gauthier Guillaume a été élu maire mais on ne trouve que le PV d'installation de l'adjoint Donzeau Jean élu avec 7 voix contre 4 à M Lagrange.
 
15 juin : fait exceptionnel, le conseil refuse à la majorité, de voter le compte administratif de 1912 « pour certaines irrégularités et certains travaux faits à des prix trop élevés. »
Deux ormeaux sis dans le bourg, l'un à la fontaine, l'autre dans la cour de l'école des filles auraient été vendus par le maire sans consulter le conseil municipal « à un prix excessif de bon marché ». PV signé par les opposants au maire, les autres refusant de signer.
La séance se poursuit le 22 juin pour « expédier les affaires courantes » : L'architecte Jacques Brière réclame ses honoraires pour les plans et devis du logement de l'instituteur et de l'école des filles, les frères Bernard, entrepreneurs à Javerlhac demandent à être payés pour les travaux exécutés en 1912 à la fontaine de Teyjat.
Pour la session de juillet, il n'y a que 3 présents à la première convocation ; à la deuxième convocation, tous les conseillers refusent de remplir le rôle de secrétaire, ce qui provoque une troisième convocation.
A la session suivante, M Valeix est élu secrétaire mais refuse cette fonction comme étant membre de la minorité ; la majorité refusant aussi d'assurer cette fonction, le conseil doit être ajourné.
L'absentéisme sévit de plus belle, la municipalité est quasiment paralysée.
En septembre pour une session extraordinaire, un seul conseiller est présent avec le maire , en novembre, 4 présents, en décembre, 5 présents.
M Gesson étant décédé le 1er octobre, les conseillers ne sont plus que onze.
 
1914  
De façon quasi systématique, les conseillers ne se présentent qu'à la troisième et dernière convocation.  En mai, une élection partielle voit arriver deux nouveaux conseillers, Forestier Pierre et Mousnier François. Donzeau Jean et Fauconnet Pierre ont été réélus. M Donzeau est reconduit dans ses fonctions d'adjoint.  28 juin : Les travaux de l'école des filles sont presque terminés et l'entrepreneur voudrait commencer la démolition et la reconstruction du logement de l'instituteur, mais on ne trouve pas de logement vacant provisoire convenable pour l'instituteur.  « Pour exécuter ces travaux, il faut un logement à l'instituteur, attendu qu'on démolira son habitation actuelle de fond en comble, aussi le conseil municipal se trouve très embarrassé.  Le seul moyen pratique auquel le conseil a pensé est celui-ci :  Le conseil municipal prie M le préfet de bien vouloir faire demander à M Duroueix, instituteur à Poperdu, s'il accepterait le poste d'instituteur qui serait ainsi un poste double pour quelque temps, Mme Duroueix, institutrice à Teyjat, logerait avec son mari et le logement serait bien suffisant.  Cette manière de faire faciliterait les travaux de l'entrepreneur et ferait de notables économies à la commune qui n'aurait pas besoin de payer de logement à l'instituteur. »  Ont signé les membres présents à l'exception du maire qui a déclaré ne vouloir signer.  On ne serait pas étonné que cette idée vise d'une manière détournée à évincer M Bourrinet qui est manifestement souvent en conflit avec une partie du conseil.  Nous n'avons malheureusement pas l'épilogue de cette histoire, la guerre ayant interrompu les travaux, toujours est-il que M Bourrinet restera en poste à Teyjat jusqu'en 1924 mais comment fut-il logé ?   Lors de la session du 26 juillet, on ne relève aucune allusion à la guerre imminente mais la séance ne sera reprise que le 7 septembre « pour terminer l'ordre du jour de la séance du 26 juillet dernier qui n'avait pu se continuer par suite de la guerre. »  Le conseil considère que par suite de la guerre, il est de toute nécessité que M le maire puisse avoir à sa disposition une somme suffisante pour parer aux nombreuses dépenses occasionnées pour des motifs très divers mais tous urgents et de toute utilité.   Les conseillers Rougier, Mousnier et du Chatelard sont mobilisés.   Durant ces années de guerre, les séances du conseil se tiennent le plus souvent avec seulement deux membres présents, le maire Gauthier et le conseiller Lagrange, qui se contentent de voter « à l'unanimité » l'approbation des comptes et le budget.
1905
15 juin : Procès verbal de réception définitive des travaux du clocher. Le décompte général de l'entrepreneur s'élève à 8068,38F compte tenu du rabais qu'il a consenti.
 
1906
Une épidémie de ‘fièvre infectieuse' s'est répandue sur la commune de décembre 1905 à mars 1906 et lors de la séance du 1er avril, M Pabot-Chatelard tient à remercier l'instituteur M Bourrinet pour son dévouement pendant l'épidémie.
« … personne ne doit ignorer de quelle façon l'instituteur communal M Bourrinet s'est occupé à combattre l'épidémie de fièvre infectieuse qui a désolé notre commune pendant les quatre derniers mois et a causé malheureusement de trop regrettables décès. Chacun sait comment il a soigné les malades, les a encouragés et rassurés ainsi que leurs parents et que malgré la maladie de sa femme et de sa fille, alitées aussi, il n'a pas hésité à passer les nuits près des malades et des mourants lorsqu'il jugeait sa présence nécessaire. M Pabot-Chatelard pense qu'on ne doit pas seulement le féliciter de ces actes courageux et dévoués, mais qu'il est du devoir du conseil de signaler sa belle conduite aux chefs directs de l'instituteur en demandant qu'une récompense bien méritée du reste, lui soit accordée. »
L'heure est décidément aux catastrophes ; à la même séance du 1er avril, le conseil vote une somme de 12F pour venir en aide aux familles des mineurs victimes de la catastrophe de Courrières.
 
1907
24 février : En vertu de la loi du 2 janvier 1907 (1), la commune dispose de la pleine propriété du presbytère et en propose la location au curé Joseph Grellety pour un montant annuel de 35F. Nous n'avons pas de référence en matière de loyer à l'époque mais le montant semble vraiment faible, il ne représente qu'une dizaine de journées de travail d'un ouvrier.
La commune paiera les impôts afférents au presbytère sauf l'impôt sur les portes et fenêtres en vigueur à cette époque et qui représentait pour le presbytère une somme annuelle de 8F.
Mais ceci n'arrange pas les affaires de M Bourrinet qui a commencé de fouiller l'abri Mège qui se situe malencontreusement sur les dépendances du presbytère.
 
Le 16 août, il écrit au sous préfet de Nontron et au préfet pour obtenir la location des dépendances du presbytère où se situe l'abri Mège qu'il a commencé de fouiller depuis quatre ans. « Le presbytère de Teyjat et ses dépendances ayant été louées par le conseil au desservant actuel pour une somme insignifiante (35F par an de laquelle il faut déduire les impôts se montant à environ 20F par an soit 15F net, je viens vous prier Monsieur le Préfet, avant d'en accepter les conditions, de bien vouloir inviter le conseil à mettre le loyer desdits immeubles en adjudication, étant sûr que le loyer sera bien supérieur à celui accepté par le conseil ou à défaut de m'affermer à titre privé tous les immeubles dépendant du presbytère pour la somme 100F par an … »
Il conclut : « J'estime cependant que le parti républicain, les sciences préhistoriques, mes finances personnelles et celles de la commune profiteraient avantageusement de cette proposition ». (AD, 12 O 637)
On ne sait pas si M Bourrinet obtient gain de cause mais la première conséquence de sa démarche est un rappel à l'ordre du préfet qui invitera la commune « à fixer un chiffre plus en rapport avec la valeur locative réelle des immeubles dépendant du presbytère. »
On imagine aisément qu'à la suite de cette les relations de M Bourrinet avec le conseil ont dû se rafraîchir sensiblement.
Le 9 juin déjà, M Bourrinet demandait par courrier le paiement par la commune du chauffage des cours d'adultes qu'il avait jusqu'à présent payé de sa poche.
         « ne ménageant ni mon temps ni ma peine pour compléter l'instruction des adultes auxquels je consacre jusqu'à quatre soirées par semaine                   pendant plus de deux mois et demi d'hiver, le conseil municipal et vous-même trouverez juste que la commune prenne à sa charge cette dépense… »
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