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La grotte de Caillaud
Après la séance d'habillage, le guide explique le mécanisme de formation des grottes, qui ont été creusées au fil des millénaires dans les couches calcaires par l'infiltration des eaux de pluie qui, en se chargeant de gaz carbonique, deviennent acides et peuvent dissoudre la roche.
A l'nverse, le calcaire dissous dans l'eau peut à nouveau de déposer et former les magnifiques concrétions, stalagtites et stalagmites, que nous pouvons admirer. Leur couleur est en principe blanche mais elle peut être modifiée par la présence d'oxydes métallique.
La grotte se présente comme un couloir dans lequel il n'est possible de se déplacer qu'en file indienne; le couloir s'agrandit par endroits, en hauteur et en largeur mais il faut savoir que la plus grande partie du parcours s'effectue les pieds dans l'eau. Les bottes sont indispensables, mais insuffisantes pour garder les pieds au sec, la hauteur d'eau dépassant largement par endroits les 50 cm.
Les grottes sont des milieux naturels fragiles dont la faune très spécifique reste peu étudiée et mal connue; chaque grotte constitue un milieu écologique isolé du monde extérieur depuis des millénaires et des espèces spécifiques ont pu y évoluer. Les nutriments indispensables à la vie sont apportés principalement par les chauves souris et leur guano, qui s'est déposé en abondance dans certaines parties de la grotte.
Les niphargus, petites crevettes blanches et aveugles, se développent dans l'eau de la grotte. Plusieurs espèces de chauves-souris trouvent refuge dans la grotte et y passent l'hiver en hibernation, mais n'y habitent pas en permanence. Elles se nourissent d'insectes qu'elles chassent la nuit grace à leur "sonar " très perfectionné qui leur permet aussi de se déplacer sans problème dans l'obscurité totale des grottes. Contrairement à la légende, elles ne se prennent pas dans les cheveux!
La grande cascade stalagmitique marque la fin de notre parcours mais la cavité se poursuit, il faut escalader le "mur" et se faufiler dans l'étroite ouverture indiquée par la flèche. Nous ne sommes pas équipés pour la poursuite de l'aventure, réservée à des spéléologues plus expérimentés.
De l'autre côté de ce mur ont été repérées des traces de griffures laissées par des ours des cavernes, ce qui laisse supposer qu'aux temps préhistoriques, la grotte avait d'autres accès, mais aucune trace d'occupation humaine n'a été relevée.
Nous n'avons parcouru que 500 m dans la grotte mais nous n'avons pas vu passer les presque 2 heures qu'a duré le parcours. La grotte de Caillaud est bien sûr, moins spectaculaire que d'autres grottes de la région ouvertes aux visites touristiques, mais c'est un tout autre attrait que de visiter le monde souterrain dans l'esprit de la spéléologie. Merci au conseil général, à la communauté de communes et au comité départemental de spéléologie  pour cette initiative, et à Didier Raymond qui nous a communiqué le relevé ci-dessous.
Niphargus
Les "gours", petites piscines naturelles où vivent les niphargus.
Le 27 septembre 2014, le conseil général et la communauté de communes du Périgord vert ont proposé une initiation à la spéléologie sous la forme d'une visite guidée et commentée de la grotte de Caillaud à Teyjat. La visite était conduite par un professionnel du comité départemental de spéléologie de la Dordogne, qui prêtait les équipements (casque, combinaison, lampe frontale)
Les conditions de visite et la fragilité du milieu restreignent malheureusement à 8 le nombre de visiteurs, ce qui fait que de nombreuses personnes intéressées n'ont pas pu participer à cette visite, mais d'autresvisites seront organisées au printemps, après la période d'hivernage des chauves-souris.
Nous pouvons observer une grande variété de concrétions, depuis les "sapghettis" accrochés au plafond, proches de l'entrée, jusqu'aux cascades stalagmitiques, colonnes etc.
Relevé effectué en 1981 par Didier Raymond et Thierry Baritaud
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Détail de la partie visitée avec le repérage des photographies
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