Né le 20 décembre 1809 à Bussière-Badil. Son père Pierre Agard de Roumejoux, avait été anobli par lettres patentes du 24 décembre 1825.
C'est le frère de Marie-Thérèse de Roumejoux, épouse de Georges Pabot du Chatelard.
C'est aussi l'oncle d'Anatole de Roumejoux, historien et archéologue, fondateur de la SHAP, qui nous a laissé de précieux carnets de dessins d'architecture sur la Dordogne, récemment acquis par les Archives et la Bibliothèque de Périgueux.
Elève de l'école de Saint Cyr, il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1832 au 27e RI, Lieutenant le 30/5/1837, Capitaine le 30/1/1841.
En avril 1843, il rejoint le 2e bataillon d'infanterie légère d'Afrique et à compter de cette date, va servir 9 ans en Algérie. Il s'y distingue en 1846 dans les engagements des 10 et 11 mars contre Bou Maza au pied de l'Ouarsennis. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en août de la même année.
Il est promu Chef de bataillon le 21/4/1852 et est nommé au 2e régiment de la Légion étrangère.
En aout 1852, il passe au 74e régiment d'infanterie, puis il embarque pour la campagne d'Orient en mai 1854, son régiment étant affecté à la division Forey. Embarqué en mai 1854, le régiment occupe la Grèce durant un mois, puis débarque à Varna le 30/6/1854. Après avoir souffert du choléra, il débarque le 15 septembre en Crimée. Lors de la bataille de l'Alma, le 74e RI intervient au centre de la ligne sur la position du télégraphe et n'a que 3 blessés dans la bataille. Suivant l'armée russe sans se presser, l'armée française fait le siège de Sébastopol, le régiment s'établissant à la gauche de la ligne. Lors de l'automne et de l'hiver 1854, le 74e Ri est engagé dans plusieurs actions du siège, en particulier le 5/11/1854, le commandant Agard est blessé légèrement à l'oeil droit et au front par des éclats de pierre.
Le 15 janvier 1855, à 2 heures du matin, le 2e bataillon est attaqué violemment par une colonne ennemie forte de 400 hommes environ et parvient à repousser l'ennemi au corps à corps au prix de 17 tués et de 23 blessés. L'historique du régiment relate : "Le commandant Agard de Rouméjoux paya lui aussi vaillamment de sa personne. Il fut grièvement blessé d'un coup de baïonnette au moment où, monté sur la dernière banquette, il encourageait ses hommes à faire courageusement leur devoir". Son dossier de légion d'honneur mentionne que ce coup de baïonnette lui traversa la poitrine de part en part.
Il est cité à l'ordre général de l'armée comme ayant fait preuve d'une bravoure remarquable dans l'engagement et est promu officier de la Légion d'Honneur.
Lieutenant Colonel le 14/3/1855, au 72e régiment d'infanterie. Quittant la Crimée le 7/5/1855, il retourne en Algérie.
Promu Colonel le 30/12/1857 au 27e RI, il commande le régiment durant neuf ans, notamment en Italie. Il est promu Commandeur de la Légion d'Honneur le 12/3/1862.
Il est promu Générale de brigade le 21/12/1866 et il est mis à la tête de la subdivision de l'Aveyron à Rodez, puis d'une brigade du camp de Lannemazan, puis à l'été 1869, une brigade du camp de Chalons. Au déclanchement de la guerre de 1870, il exerce des fonctions territoriales dans l'Aveyron et il n'obtient pas de commandement actif.
Il est placé dans la section de réserve en décembre 1871. A compter de cette date, il réside à Teyjat, au Chatelard, chez sa soeur Marie-Thérèse, qui vient de perdre son mari Georges Pabot du Chatelard.
En 1896, il demande - sans l'obtenir - le grade de grand officier de la légion d'honneur.
Il meurt deux ans plus tard au Chatelard le 27 septembre 1898 et il est enterré dans le cimetière de Teyjat.